Paul Bourne-Madelenat

Depuis plusieurs décennies, les aires de jeux destinées aux enfants sont soumises à des normes et une réglementation très strictes. Les équipements, le sol et les matériaux ne doivent présenter aucun danger pour les enfants. Cependant l’histoire des aires de jeu nous a montré notamment avec les Junk park de Carl Theodor Sorensen ou encore les Adventure Playgrounds de Lady Allen of Hurtwood que le risque est un facteur important à intégrer. 

Ils sont plus sains pour les enfants, favorisent leur développement et les aident à renforcer leur confiance en eux. 

Inspiré de ces deux modèles, ce projet est une aire de jeux qui se base sur l’expérience du risque. Les hauteurs, la vitesse, les outils, les jeux de mains sont des catégories qui définissent le « risk play » présent dans les Adventure Playgrounds

Réintégrer du « risque contrôlé » n’a pas pour objectif de mettre l’utilisateur dans des situations de danger. Au contraire l’objectif est qu’il puisse se rendre compte qu’il est plus sain et même moins dangereux de construire son environnement de jeu plutôt que d’aller dans les aires de jeux standardisées. Ils vont alors prendre conscience des risques et réagir positivement. Ce projet est en opposition avec les structures statiques où tous les risques ont été soustraits, que nous pouvons observer dans les aires de jeux normalisées. Alors, à travers ce projet et comme dans les Adventures Playgrounds, les enfants peuvent faire l’expérience de l’acte de faire. 


Jury :
Isabelle Devin, architecte plasticienne
Aurélien Fouillet, docteur en sociologie
Juliette Gelli, designer plasticienne
Fanny Prud'Homme, designer
Martial Marquet, designer-enseignant à l'ésad Valenciennes

Crédit photo : Clément Brugger – ésad Valenciennes