Bande organisée

Charline Mavet

« En bande organisée, personne peut nous canaliser ».

Que ce soit dans le foot de rue, dans le roller derby, le foot féminin, le voguing ou le skate, chacun.e des pratiquant.e.s se retrouve dans une idée de performance. À travers ces pratiques, chacun.e se forge une identité qui questionne celle assignée à la naissance, de par leur genre et/ou leur sexualité. Par le biais d'un style footballistique, d'une pose, d'une prise de catch et surtout par le biais d'une identité, chaque pratiquant.e va s'émanciper en faisant émerger une personnalité qu'elle ou il aura lui-même construite.
C'est comme ça que l'on reprend le pouvoir sur nos corps, nos décisions. Tous ces sports sont considérés comme politiques et agissent comme des moyens d'autodéfenses. La pratique du sport joue un rôle décisif dans la construction de l'identité et la reproduction des normes et valeurs sociales. Il est important de le questionner. 

Le projet « Bande organisée » existe dans l'espace de la cour de récréation par la déconstruction du terrain de football.
À partir de cette grammaire, il permet aux enfants de se questionner sur de nouveaux espaces de jeux, et déconstruit l'espace hétéronormatif de la cour. Le terrain de football devient donc l'outil central du jeu et non le problème. C'est le message qu'il véhicule depuis des générations qui est alors problématique.


Jury :
Isabelle Devin, architecte plasticienne
Aurélien Fouillet, docteur en sociologie
Juliette Gelli, designer plasticienne
Fanny Prud'Homme, designer
Martial Marquet, designer-enseignant à l'ésad Valenciennes

Crédit photo : Clément Brugger – ésad Valenciennes